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ORFEU CEGO

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DISTRIBUTION

Texte et mise en scène : Arnaud Poujol

Comédiens : Cécile Delacherie, Florence Marquier,

Sonia Millot, Elise Servières et Vincent Nadal

Musique : Serge Korjanevski

Production : J'adore ce que vous faîtes

Dans le cadre de Hors Jeu/ En jeu
Ligue de l'enseignement

Eysines 2013

ORFEU CEGO

CRÉATION 2013

 

 

Cette aventure a commencé en septembre 2010,

avec la commande d’un texte qui m’a été faite

par La ligue de l’enseignement pour un groupe de non-voyants de l’associaton «un regard, un sourire».

 

J’ai travaillé alors autour d’entretiens individualisés que j’ai retranscrits, modifiés et théâtralisés.

Le texte s’appelle Orfeu Cego (Orphée aveugle).

Monique Van Hinte a mis en scène ce texte avec le même groupe dans le cadre du festival Hors Jeu /En jeu (novembre 2010).


Il nous est apparu que cette collecte/récolte de paroles était avant tout la mémoire d’une classe d’âge

et d’une culture ouvrière sur le point de disparaître.

​​

Partie I

Les spectateurs sont accueillis par des acteurs non-voyants qui vont leur proposer de faire l’expérience (provisoire et toute relative) de la cécité. Masqués et munis d’une pièce de monnaie (l’obole à remettre à Caron, le passeur du royaume des morts) ils sont alors conduits individuellement ou en petit groupe par ces «filles et fils de Caron» qui vont leur servir de guide dans le noir

jusqu’aux différentes portes du Ténare (l’Enfer).

Partie 2

À l’intérieur de la salle dans le noir chaque groupe pénètre un territoire sonore, celui des Enfers. Les spectateurs-auditeurs sont placés sur des chaises longues positionnées en cercle, guidés en cela par le passeur. Les groupes rentrent de manière différée.

Ils remettront leurs oboles au passeur.

Commencent alors les voix des femmes, celles des ombres funestes qui vont et viennent autour des spectateurs, elles aussi ont connu l’amour. Et si celles qui se confient n’étaient pas seulement les ombres des morts, qui seraient-elles ?

EXTRAIT

Je peux dire son nom ?

J’aurais bien aimé dire son nom.
Où qu’il soit, je sais que je pourrais le trouver, c’est pour ça que je suis venue ici.
Je ne suis pas rassurée, vous comprenez ? J’aimerais bien...

Le retrouver enfin comme si...

Enfin...

Comme s’il était au bistrot avec un collègue, un client, et qu’il devait passer la porte, vous voyez, il pourrait passer la porte et dire qu’il est là ; de retour enfin avec du retard mais de retour tout de même ; simplement disons qu’il aurait poussé un peu plus loin à la recherche de cigarettes ou de je ne sais quoi et il dirait : je suis là, vous savez ces choses que les gens disent sans y penser.

Bien sûr, qu’il pourrait passer la porte, pourquoi non ?

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